Dans l’abandon de la clairière, elle est là, immobile, baignée dans l’eau pure comme si elle-même était devenue une part du cours tranquille de la rivière. Les yeux clos, elle semble écouter le murmure des arbres, le chant lointain des oiseaux, les secrets que seul le vent ose porter à travers les feuillages. Il y a dans son geste une forme de communion, un silence intérieur qui résonne avec le rythme doux de la nature.

La lumière, tamisée par l’ombrage des chênes, joue sur son visage une symphonie de clairs et d’obscurs, révélant la texture céleste de la peau, la courbe d’une joue, le souffle délicat d’une vie rêvée. On pourrait dire qu’elle entend la terre respirer, qu’elle sent le pouls lent du monde, que son cœur bat à l’unisson avec le cycle éternel des saisons.

C’est une harmonie presque palpable, celle d’un être qui se fond dans le tableau vivant de l’existence, une nymphe échappée des pages d’un vieux grimoire pour nous enseigner la beauté du simple fait d’être. Dans la clairière, le temps s’est suspendu, et elle, éphémère et éternelle, en est la gardienne silencieuse.